Les taux appliqués aux crédits à la consommation

6 Juil 2021

Tout comme pour les crédits immobiliers, il existe une multitude de types de crédits à la consommation, permettant de répondre à des besoins très différents – et adaptés à des profils de dossiers particuliers. Pour chaque financement, les banques ou organismes prêteurs fixent des taux, qui varient selon votre solidité financière, le montant emprunté, la durée de l’emprunt et la fréquence des remboursements. Lesquels doivent être déterminés en fonction du TAEG (taux annuel effectif global). Décryptage !

Le crédit personnel

Comme nous vous l’avons expliqué ici, le crédit personnel permet de financer tous les types de projets personnels. Et ce, sans avoir à vous justifier auprès du prêteur, ou à fournir des documents attestant de l’utilisation des fonds.
Actuellement, ces types de crédits à la consommation se financent, pour un prêt de 15 000 euros sur 12 mois, via des taux compris entre 0,75% et 5,22%. Pour être plus précis encore, à date, les banques pratiquent un taux moyen de 1,94%.

Le crédit affecté

Comme son nom l’indique, le crédit affecté finance un bien ou un service précis. Il est l’un des crédits à la consommation les plus souscrits. L’objet du prêt est d’ailleurs indiqué dans le contrat que vous signez avec l’établissement prêteur.
Le crédit affecté peut être proposé directement sur le lieu de vente, par exemple chez un concessionnaire automobile qui présente les offres de ses partenaires. Ceux-ci fixent d’ailleurs leur taux d’intérêt librement – en moyenne entre 4,5% et 9%. Notez qu’il est aussi possible de trouver des crédits affectés à 0%, notamment avec les offres promotionnelles des constructeurs automobiles. C’est alors à l’entreprise qui le met en place de prendre en charge le coût du crédit chez son partenaire.

Le crédit renouvelable

Dans le cadre d’un crédit renouvelable, le taux d’intérêt est souvent très élevé. En effet, il dépasse souvent les 9%, et peut atteindre… 21% ! De plus, n’oubliez pas que le taux est aussi renouvelable que l’est le crédit. A chaque nouvelle utilisation de l’enveloppe mise à votre disposition, les taux peuvent encore augmenter, pour être très proches, in fine, des plafonds légaux. C’est pourquoi il convient d’être extrêmement vigilant lorsque l’on contracte ce type de crédits à la consommation, et de n’utiliser ce prêt que pour des opérations exceptionnelles.

Le leasing

Assez proche du crédit affecté, le leasing est le plus souvent utilisé pour financer l’obtention – et non l’acquisition – d’un véhicule. Le principe ? Vous bénéficiez du bien financé sans l’acheter, en échange du versement d’un loyer, le plus souvent mensuellement. Il est assez avantageux pour ceux qui aiment changer régulièrement de voiture. Puisqu’à la fin du contrat, le choix est laissé au titulaire :
– soit d’acheter le bien ;
– soit de le rendre pour changer de véhicule.
Le leasing se différencie cependant du crédit affecté du fait de sa durée, plus courte (entre 2 et 6 ans), et son taux d’intérêt, plus avantageux, de l’ordre de 2%. Il impose toutefois une vigilance : avec un leasing, vous n’êtes que l’utilisateur du bien, que vous devez, potentiellement, rendre en bon état à la fin du contrat.

Le crédit gratuit

Comme son nom l’indique, le crédit gratuit bénéficie d’un taux d’intérêt de… 0%. Vous ne remboursez donc que le capital, et le prêt en lui-même ne vous coûte rien.

La carte de paiement

Vous l’avez sans doute déjà remarqué : de nombreuses enseignes proposent leurs propres cartes de paiement, qui vous permettent de régler des achats au comptant, à crédit, ou dans le cadre d’un crédit revolving. Pour cela, vous choisissez, au moment de payer, votre mode de règlement. Vous optez pour un paiement à crédit ? Des intérêts sont appliqués sur les sommes empruntées, et vous remboursez tous les mois – vous pouvez même choisir le montant de votre mensualité. Attention cependant, comme souvent, il n’y a pas de recette miracle en matière de financement : plus le montant mensuel sera faible, plus le taux d’intérêt sera élevé. Pour atteindre, bien souvent, plus de 20%.

Le prêt viager hypothécaire

Avec un prêt viager hypothécaire, vous mettez un bien immobilier en garantie, ce qui vous permet de libérer des liquidités (de 15 à 75% de la valeur vénale du bien en question). Une opération qui peut aider à se soulager d’une situation financière compliquée, mais qui a un coût. En effet, comme tout emprunt, on accorde un prêt viager hypothécaire contre le paiement d’intérêts sur la somme débloquée. Et le taux est généralement très élevé, 5 à 6 points au-dessus des taux appliqués aux prêts immobiliers classiques.

Le microcrédit personnel

Des sommes peu élevées, sur une courte durée : c’est le fonctionnement du microcrédit personnel. Créé pour être accessible au plus grand nombre, il est le plus souvent proposé avec des taux d’intérêt assez faibles. Selon les organismes de crédit, ils se situent entre 1 et 4%, très rarement au-delà.

Le prêt étudiant garanti par l’Etat

Ce type de crédit est très avantageux. Il permet de financer des études, et de ne commencer à rembourser le capital emprunté (représentant le plus souvent plusieurs années de cours) qu’une fois celles-ci achevées. Il bénéficie, comme son nom l’indique, d’une garantie que l’Etat accorde. Ce qui incite les banques à accepter des dossiers que l’on pourrait considérer comme fragiles – ne serait-ce que parce qu’ils concernent des inactifs, dans la plupart des cas sans autre source de revenus que la solidarité familiale ou les bourses du CROUS. Contrairement à ce qui se pratique outre-Atlantique, le prêt garanti par l’Etat se met en place avec un taux d’intérêt assez faible, entre 0,8 et 3%.

Le prêt entre particuliers

Dans le cadre d’un prêt entre particuliers, le taux d’intérêt est régulièrement de 0%. Mais ce n’est pas obligatoire : vous choisissez, avec la personne qui vous prête de l’argent, si oui ou non vous remboursez des intérêts en plus du capital emprunté, dans la limite des taux d’usure tels que fixés par la Banque de France. Attention cependant : veillez à mettre les choses par écrit : de la somme empruntée au montant des remboursements en passant par les taux d’intérêt, le mode de paiement et la périodicité des versements. Et ce, afin d’être en conformité avec la loi d’une part, et d’éviter toute contestation par la suite, pouvant mener à une brouille familiale.

Signer un contrat de prêt, quelle que soit la forme de celui-ci, impose de faire attention aux taux d’intérêt appliqués, extrêmement variables d’un établissement prêteur à un autre. Cette information doit impérativement apparaître sur la proposition commerciale, puis sur le contrat. Nous vous conseillons donc de prendre le temps de comparer les offres et les prêteurs concernant les différents crédits à la consommation (banques, organismes financiers…), et de vous méfier des offres trop alléchantes. Elles peuvent cacher, comme pour le crédit revolving, des taux révisables, forcément à la hausse.

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