B.A.-BA : les différents types de financements pour particuliers

4 Mai 2021

Vous avez un projet à financer ? En France, il existe une multitude de financements pour particuliers. Et ce, que vous ayez envie d’acheter un bien, de vous faire plaisir, d’acquérir une voiture, de répondre à un besoin urgent ou encore de rembourser vos dettes — le tout étant, bien sûr, de ne pas en abuser, au risque de tomber dans le surendettement. Vous voulez tout savoir des options qui existent pour financer un projet ? Nous vous proposons ce petit guide !

Les financements immobiliers pour particuliers

De nombreux financements existent en France pour les particuliers qui ont des projets immobiliers, dans le neuf comme dans l’ancien. Certains sont accordés sur critères sociaux ; si vous êtes éligible, ils peuvent grandement vous aider à devenir propriétaire.

Le prêt à taux zéro

Souvent appelé PTZ, le prêt à taux zéro est proposé dans l’ancien (seulement dans les villes de moins de 250 000 habitants) et dans le neuf (partout en France). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un prêt sans intérêt, accordé uniquement si vous n’avez pas encore acheté de bien immobilier (on dit alors que vous êtes « primo-accédant ») et sous condition de revenus, qui doivent être inférieurs à certains plafonds. Il finance une partie de l’achat du bien ou de la construction, dans la limite de 40% du coût total de l’opération – hors frais de notaire, droits d’enregistrement et mobilier. Sa durée varie en fonction de vos ressources : plus vous gagnez d’argent, moins elle est longue.

Le prêt d’accession sociale

Des personnes aux revenus modestes qui souhaitent devenir propriétaires, peuvent se voir accorder le Prêt Accession Sociale (PAS) sur critères de ressources. Son fonctionnement est relativement souple puisque son taux d’intérêt (plafonné sur décision de l’État et révisé périodiquement) peut être fixe, variable ou modulable. De même, sa durée est comprise entre 5 et 30 ans, et reste adaptable tout au long du contrat — elle peut même être portée à 35 ans. On notera que le PAS peut financer la totalité d’une opération immobilière, dans l’ancien comme dans le neuf (hors frais de notaire, frais de dossier et mobilier).

Le prêt conventionné

Le prêt conventionné est un autre mécanisme de financement pour particuliers dont vous pouvez bénéficier en-dessous de certains seuils de revenus. D’une durée comprise entre 5 et 35 ans, il est distribué par des banques et des organismes financiers qui ont signé une convention avec l’État, et permet de financer la totalité de l’achat d’un bien immobilier. Ce dernier peut servir de résidence principale ou d’un logement locatif. À l’instar du prêt d’accession sociale, le prêt conventionné ne donne droit aux APL accession que si le logement est ancien et situé en zone B2 et C (lesquelles regroupent les villes de moins de 250 000 habitants hors Île-de-France, pays genevois et Côte d’Azur).

Le prêt Action Logement

Il s’agit d’un prêt « de complément » accordé par Action Logement, qui vous concerne si vous êtes salarié ou ex-salarié d’une entreprise du secteur privé employant plus de 10 personnes, laquelle cotise à un fonds dédié à ce dispositif. Son montant est compris entre 7 000 et 25 000 euros, accordé à un taux correspondant à celui du livret A au 31 décembre de l’année précédente.

Le plan épargne-logement

Produit bancaire « classique », le PEL vous permet de vous constituer une épargne sur la durée, avec in fine l’objectif d’acquérir un bien immobilier. L’argent qui y est déposé (avec un plafond total de 61 200 euros) produit des intérêts, donne accès à un taux d’emprunt privilégié, et est bloqué pendant quatre ans au minimum, et dix ans au maximum. Pour l’ouvrir (ce qui est possible pour les mineurs comme pour les majeurs, peu importe la nationalité), il vous faudra verser au moins 250 euros, puis au moins 540 euros par an (avec des versements tous les mois, tous les trimestres ou tous les semestres).

Le prêt relais

D’une durée comprise en général entre 12 et 24 mois, le prêt relais permet d’obtenir les fonds nécessaires à un achat immobilier, pendant la revente d’un autre bien. Remboursable par anticipation, il ne vous concerne, de fait, que si vous êtes déjà propriétaire d’un appartement ou d’une maison.

Les financements pour particuliers dits « personnels »

La « famille » des crédits à la consommation est très vaste, étoffant ainsi l’arsenal de financement pour particuliers disponibles. Ces derniers permettent de financer tous types de projets hors immobilier. Il faut cependant veiller à ne pas en abuser, ces prêts augmentant votre taux d’endettement, réduisant au passage votre reste à vivre et votre budget pour la vie quotidienne.

Le crédit personnel

Le prêt personnel vous permet de financer tout ce que vous souhaitez : un réfrigérateur, un ordinateur, un smartphone, une cabane de jardin. L’établissement prêteur en fixe les modalités, notamment la durée et le taux d’intérêt. Le contrat devient pleinement effectif à l’issue d’une période de rétractation de 14 jours. Attention, donc, à ses conséquences sur votre budget, puisque, comme le dit la phrase qui accompagne chaque publicité pour un prêt personnel, « un crédit doit être remboursé ».

Le crédit affecté

Le crédit affecté est un crédit personnel, dont le contrat est lié à l’achat d’un bien particulier – et notamment une voiture. Il vous permet d’emprunter entre 200 et 75 000 euros au maximum, pour une durée minimale de trois mois. Les mensualités débutent lors de la livraison du bien, et non lors de la signature du contrat. De fait, si pour une raison ou pour une autre ce bien devait ne pas vous être remis, le crédit sera automatiquement annulé.

Le crédit renouvelable

Aussi appelé crédit revolving ou crédit permanent, le crédit renouvelable fonctionne avec une carte de crédit associée à une somme à ne pas dépasser, que l’on peut utiliser en une ou en plusieurs fois. Les montants empruntés sont remboursés petit à petit, tous les mois (le prêteur doit d’ailleurs vous faire parvenir un relevé mensuel), et reconstituent alors la somme de départ, qui peut être réutilisée immédiatement. La durée d’engagement ? Un an renouvelable — le prêteur doit d’ailleurs procéder tous les trois ans à une réévaluation de sa capacité de remboursement. Sa durée est soit de 36 mois (pour un crédit de moins de 3 000 euros), soit de 60 mois (pour un crédit de plus de 3 000 euros).

La location avec option d’achat

Le leasing est une alternative au crédit affecté, souvent utilisée pour financer un véhicule. D’une durée comprise entre 2 et 6 ans, il permet de disposer d’un bien sans l’acheter, en s’acquittant tous les mois d’un loyer. Ce contrat se termine soit par l’achat du bien, soit par sa restitution. Pendant toute sa durée, c’est cependant à vous, le bénéficiaire, qu’il revient d’entretenir l’objet de la LOA et, le cas échéant, de l’assurer.

Le crédit gratuit

C’est un type de crédit que l’on rencontre quotidiennement, dans le cadre d’offres du type « Payez ce bien en trois fois sans frais ». Avec un crédit gratuit, vous pouvez donc payer un bien en plusieurs mensualités (souvent trois ou quatre), sans surcoût lié aux intérêts. S’il peut sembler pratique, ce type de prêt peut aussi s’avérer dangereux : il pousse souvent à acheter des articles dont on n’a pas besoin, ou qui sont en dehors de notre budget.

La carte de paiement

Vous pouvez utiliser la carte de paiement seulement dans certains points de vente, appartenant à l’enseigne qui l’a générée. Reliée à votre compte bancaire, elle vous permet de payer vos achats comptant, à crédit ou avec un crédit renouvelable.

Le prêt viager hypothécaire

Vous avez plus de 65 ans, disposez d’un bien immobilier et cherchez une solution de financements pour particuliers ? Il vous est possible de le mettre en garantie, en contrepartie du versement d’une somme d’argent – utilisable pour n’importe quel projet hors activité professionnelle. Deux options existent ensuite pour le remboursement d’un prêt viager hypothécaire :
– Le remboursement de la somme empruntée, majorée des intérêts ;
– La vente du bien.
En cas de décès pendant la durée du prêt viager (ce type de contrat étant souvent utilisé par les personnes âgées), les héritiers peuvent récupérer le bien en remboursant le capital restant dû. S’ils ne le souhaitent pas, c’est la banque qui se charge de la vente de la propriété.

Le microcrédit personnel

Accessible si votre situation ne vous permet pas de recourir à l’emprunt « classique », le microcrédit permet d’emprunter entre 300 et 5 000 euros, pour une durée minimale de 4 ans et maximale de 5 ans. Il a un taux d’intérêt compris en général entre 1,5 et 4%. Attention, il ne peut financer que des biens ou services à but d’intégration sociale (formation, permis de conduire, soins…).

Le prêt étudiant garanti par l’État

Accessible entre 18 et 28 ans, le prêt étudiant garanti par l’État permet d’emprunter jusqu’à 20 000 euros auprès d’une banque. C’est cette dernière qui fixe le taux d’intérêt, qui reste cependant assez faible. Il dure au moins deux ans, et les remboursements ne débutent, hors intérêts, qu’après les études.

Le prêt entre particuliers

Dans le cadre d’un prêt entre particuliers, aucune banque n’intervient, mais le système fonctionne de manière classique (on rembourse des mensualités assorties de taux d’intérêts). Plusieurs points de vigilance :
– Attention aux personnes malhonnêtes, ne commencez à rembourser que lorsque vous avez la somme demandée en totalité ;
– N’oubliez pas de déclarer le prêt à l’administration fiscale s’il est supérieur à 760 euros ;
– N’oubliez pas qu’emprunter à des proches, c’est prendre le risque de nuire à vos relations avec eux si vous ne parvenez pas à les rembourser.

 

Vous le voyez, il existe de nombreuses possibilités de financements pour particuliers. Ce qui présente tout de même certains risques, liés à un taux d’endettement trop important. Attention à ne pas prendre de crédit pour en rembourser un autre… En cas de difficultés, passagères ou non, plusieurs options s’offrent à vous : prise en charge des mensualités par l’assurance-crédit (si vous en avez une), report des échéances, allongement des délais de paiement, demande auprès d’un juge d’une suspension des mensualités pendant deux ans, dépôt d’un dossier de surendettement… Le tout étant, bien sûr, de réagir à temps, dès que les premiers accidents de paiement se présentent !

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